Du 5 septembre au 4 octobre 2025, le Capc accueille en résidence l'artiste français, Noah Truong.
Dans le cadre de sa résidence au Capc, Noah Truong a développé l’écriture d’un récit dont le point de départ est un voyage au Vietnam. Le narrateur s’y retrouve confronté, à ses dépens, aux vestiges des guerres d’Indochine et du Vietnam, qui ont provoqué l’exil de sa famille en France. Il décide de partir à la recherche du cimetière de ses ancêtres dans la vallée du Mékong. Son père, le peintre et auteur de bande dessinée franco-sud-vietnamien Marcelino Truong l’accompagne virtuellement depuis la France et lui raconte, à distance, son histoire de famille : celle de la guerre qui a opposé le Vietnam du Nord et le Vietnam du Sud, dans l’ombre de l’affrontement avec les puissances françaises et américaines. Son propre père y a été l'interprète personnel du premier président de la courte République du Sud-Vietnam, Ngô Đình Diệm. Que faire lorsque nos histoires de famille sont des histoires de guerre ? Comment se les raconter à soi-même ? Peut-on refuser d’en faire partie ?
Noah Truong est écrivain, poète et plasticien. Il est l’auteur de deux livres de poésie, Manuel pour changer de corps (Cambourakis, 2024) et Et Pourtant (Paulette Editrice, 2025). Il participe également à des anthologies (L’année poétique : esprit de résistance, Seghers, 2025) et des livres collectifs (Dustan, l’héritage, Paulette Editrice, 2025). Son travail est nourri de la philosophie matérialiste de Monique Wittig et des « cultural studies » féministes et postcoloniales, qui font du texte un endroit d’intervention sur les représentations culturelles hégémoniques (Homi K. Bhabha). Il s’est notamment intéressé à ce que le texte peut « faire » au genre et aux corps genrés. Il est diplômé de Sciences Po Paris et du Master de Création littéraire de l’université Paris 8.