
5€ + billet d'entrée au musée
T. 05 56 00 81 50
Les mardis à 15h30, durant les vacances de printemps (toutes zones géographiques) l'équipe du Madd-Bordeaux propose aux visiteurs une découverte de l'exposition Cronos. Un voyage à travers le temps, du 13e siècle à nos jours, au regard de la collection du musée des Arts décoratifs et du Design.

- Les mardis 8, 15, 22 et 29 avril 2025
- Pas de réservation
- Se présenter à l'accueil du musée 5 minutes avant le début de la visite.
Gratuit
Cette rencontre est l'occasion de revenir sur le rapport entretenu entre l’écriture du romancier et poète Karim Kattan et les catastrophes continuelles du pays où il a grandi : la Palestine.

Comment restituer les effets de l’occupation, du contrôle et des déplacements sur l’ordinaire des vies quotidiennes palestiniennes ? De quelles manières la guerre en cours modifie la littérature et la poésie palestinienne ? Quelle tension entre l’urgence de l’engagement politique et le temps long de la résistance par les formes de vie ?
On pourrait se demander par exemple, pour quelles raisons le choix de la fiction est privilégié à un moment où, pour parler de la Palestine, nous recevons plutôt des informations, du reportage ou du documentaire. Or cette stratégie littéraire nous propose en retour de réfléchir à une stratégie de la lecture dans la recherche et l’interprétation des images et des signes de la Nakba, la catastrophe. Il y a certes les images immédiates de la guerre mais il y a aussi celles, moins évidentes à reconnaître, des conditions matérielles qu’impose un processus de colonisation à la vie quotidienne, à l’amour et au langage.
Cette rencontre est organisée par Trou noir, revue de la dissidence sexuelle.
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Karim Kattan est un écrivain palestinien de Bethléem, né à Jérusalem. Il est docteur en littérature comparée. Il écrit en anglais et en français. Ses textes — fictions, essais, et poèmes — sont à la convergence des littératures de l'imaginaire et des littératures expérimentales. Son premier roman, Le Palais des deux collines est paru aux éditions Elyzad en 2021. Le second, L’Éden à l’aube, est paru chez le même éditeur en 2024.
Mickaël Tempête est né à Bordeaux en 1986. Il est l’un des membres de la revue de la dissidence sexuelle Trou Noir et a co-fondé avec des amis les Éditions la Tempête, orientées vers les courants hétérodoxes du marxisme. Son premier livre La Gaie panique. Une histoire politique de l'homophobie a paru en 2024 au éditions Divergences.
À propos de Trou noir
« Notre démarche est celle de trouver de nouveaux mots, de nouvelles grilles d’analyses politiques pour comprendre les luttes dites « minoritaires » dans notre époque compliquée, comme de mettre en procès les anciens pour juger de leur pertinence. Renouveler la critique ne veut pas dire oublier le passé, mais au contraire comprendre d’où vient la situation présente. Nous nous sommes rendu compte que nous connaissions mal notre propre histoire minoritaire. Nous pensons que cette mémoire des luttes est cruciale pour agir maintenant, et qu’archiver, c’est aussi lutter contre l’oubli et les réécritures de l’histoire. C’est une des missions que s’est donné Trou Noir.
Il s’agira de s’intéresser également à l’international, car, des révoltes féministes en Amérique du Sud au génocide des homosexuels en Tchétchénie, les évènements ne manquent pas. Ce qui se passe à l’étranger est trop peu connu, et mérite d’être bien raconté et expliqué, et nous essayerons tant bien que mal de le faire.
Enfin, notre dernier axe est proprement culturel, car il nous semble que cinéma, littérature et musique sont particulièrement liées à la dissidence sexuelle et aux luttes minoritaires. Ces arts ont formé un imaginaire qui alimente les luttes actuelles, et nous avons eu envie de les explorer. »
Gratuit
Cette conférence s’intéresse aux figures queer (cyborg, mutant, mutante, monstre) qui ont proposé une mise en tension de la dissidence sexuelle et de genre. Elle interroge autant leur puissance perverse que son épuisement dans la grammaire des politiques sexuelles.
Réservation en ligne ICI

Ces figures peuvent-elles encore penser la crise et la catastrophe, leur rencontre, mais aussi ruiner les stratégies capitalistes déployées pour « gérer » la catastrophe ?
Plutôt que de s'installer dans un optimisme béat ou d'invoquer une figure rédemptrice, la recherche autour de la figuration doit se nouer à des auteurs qui pensent, sans le confort de l'innocence, la négativité par le queer (Edelman, Bersani, Halberstam), ainsi que d'œuvres croisant résistance et destruction (Martin Wong, Derek Jarman, Doris Salcedo, Mike Kelley...).
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Quentin Dubois est philosophe à l’Université Paris VIII-Vincennes où il enseigne les économies libidinales de Pierre Klossowski et de Félix Guattari. Il développe au sein de la revue de dissidence sexuelle Trou Noir, dont il est membre, l’idée d’un queer contre-civilisationnel. Un livre, intitulé « Histoire de l’Anus. Essai d’économie perverse », est à paraître aux éditions bruxelloises Météores en 2026 ; celui-ci porte sur les pratiques du simulacre au travers d’auteurs comme Dennis Cooper et Pierre Guyotat, et leur déprise/reprise dans des politiques mineures.
Cette rencontre est organisée par Trou noir, revue de la dissidence sexuelle.
À propos de Trou noir
« Notre démarche est celle de trouver de nouveaux mots, de nouvelles grilles d’analyses politiques pour comprendre les luttes dites « minoritaires » dans notre époque compliquée, comme de mettre en procès les anciens pour juger de leur pertinence. Renouveler la critique ne veut pas dire oublier le passé, mais au contraire comprendre d’où vient la situation présente. Nous nous sommes rendu compte que nous connaissions mal notre propre histoire minoritaire. Nous pensons que cette mémoire des luttes est cruciale pour agir maintenant, et qu’archiver, c’est aussi lutter contre l’oubli et les réécritures de l’histoire. C’est une des missions que s’est donné Trou Noir.
Il s’agira de s’intéresser également à l’international, car, des révoltes féministes en Amérique du Sud au génocide des homosexuels en Tchétchénie, les évènements ne manquent pas. Ce qui se passe à l’étranger est trop peu connu, et mérite d’être bien raconté et expliqué, et nous essayerons tant bien que mal de le faire.
Enfin, notre dernier axe est proprement culturel, car il nous semble que cinéma, littérature et musique sont particulièrement liées à la dissidence sexuelle et aux luttes minoritaires. Ces arts ont formé un imaginaire qui alimente les luttes actuelles, et nous avons eu envie de les explorer. »
Compris dans le prix du billet
Le Capc a invité cette année les artistes Inès Cherifi et Teddy Coste à présenter leurs expérimentations dans le cadre du programme « Mutations ».

Performance Référentiel bondissant aléatoire
de Teddy Coste
Durée : 30 minutes
Référentiel bondissant aléatoire est une performance qui convoque plusieurs témoins et quelques disparus. Elle interroge des trajectoires imprévisibles, la gravité détournée et des amitiés voraces. Un homme, messager du vide et de l’inouï, porte des partitions qu’il ne jouera jamais. Diplômé de l’École des beaux-arts de Bordeaux, Teddy Coste élabore des performances dans lesquelles des œuvres et des concepts viennent troubler la vie des personnages qu’il incarne.
Performance Say Something I Can Touch
d’Inès Cherifi
Durée : 30 minutes
L’artiste et productrice Inès Cherifi jongle entre sonorités symphoniques et kicks radicaux. Ses créations tissent des récits hybrides qui mêlent violon électrique, synthés et voix. Naviguant entre musique expérimentale, electronica, noise et hyperpop, ses compositions résonnent comme un appel vibrant vers un autre monde, qui aspire à prendre forme et à se matérialiser.