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Chohreh Feyzdjou, Tout art est en exil
09.02.07 - 02.09.07
Chohreh Feyzdjou, Tout art est en exil
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Chohreh Feyzdjou, Tout art est en exil
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Chohreh Feyzdjou, Tout art est en exil
Vue de l'exposition Chohreh Feyzdjou, "Tout art est en exil", 2007. Capc Musée d'art contemporain de Bordeaux. (9 février au 2 septembre 2007). Photo Frédéric Deval

L'ensemble de l'œuvre et le fonds d'atelier de Chohreh Feyzdjou, acquis par l'Etat, en 2002, sont présentés à partir du 9 février 2007 au Capc. Cette exposition permet de percevoir enfin la grande diversité du travail de l'artiste iranienne décédée en 1996. Elle trouve naturellement sa place au Capc qui est dépositaire depuis 2003 de cet important fonds et qui a mené à bien un travail d'inventaire et de recherche sur l'ensemble des pièces découvertes. De nouveaux éléments de cette œuvre singulière et complexe ont ainsi pu être révélés et permettent aujourd'hui d'en renouveler la connaissance.

La première monographie consacrée à l'ensemble de l'œuvre de Chohreh Feyzdjou est éditée à cette occasion. La table-ronde du 8 février à 17h propose d'entendre différents témoignages, en particulier ceux des auteurs du catalogue.

Du
09.02.07
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02.09.07

Commissaire : Anne Cadenet

Le cœur de l'exposition rassemble l'ensemble des œuvres constitutives de la dernière exposition réalisée par l'artiste, en 1995, à la galerie « Le Monde de l'art » à Paris. Depuis 1902, l'artiste présentait son travail selon les codes du commerce, de la production en série à l'étiquetage et à son agencement. Les installations de ces Product of Chohreh Feyzdjou, des peintures roulées, des cageots, des boudins de papier, des caisses de bois, des bocaux, des sachets mais aussi des livres d'hermétisme islamique, des dessins, étaient ainsi réalisées sous le terme de « boutique ». Avant leur exposition, ces objets étaient enduits de pigment noir et revêtaient un aspect de restes ou d'objets de bazar. La dominante chromatique sombre de « La Boutique » qui identifie l'œuvre tardive de l'artiste se retrouve dans le parti pris scénographique de l'exposition. Au lieu de recouvrir le noir des cimaises dévoile, par ensembles thématiques (la caricature politique, l'autoportrait…) les pièces inédites découvertes dans l'inventaire du fonds.

La plupart des éléments découverts dans ce fonds d'atelier étaient probablement promis à devenir les constituants de cette œuvre sombre. Paradoxalement, ayant échappé au passage au noir, ils évoquent plutôt la joie de vivre et le plaisir particulier de la couleur. Ils témoignent du parcours de l'artiste, de sa formation artistique à Téhéran puis à Paris, comme de sa conscience politique ou spirituelle. Ils forment un ensemble cohérent attestant de sa quête identitaire, marqué par son exil occidental, mais construit sur des valeurs universelles d'échanges entre Orient et Occident.

La dernière salle du parcours présente des archives en partie constituées par l'artiste elle-même. Y sont rassemblés des articles de presse relatifs aux expositions de l'artiste et l'ensemble des textes des catalogues.

De nombreuses diapositives et photographies documentent des installations réalisées in situ, les différents ateliers à Paris, les vernissages. L'ensemble de ces archives a été réuni sous la forme d'une base de données qui est proposée au public à la fin de l'exposition.

 

Le Centre national des arts plastiques a acquis pour le compte de l'Etat, en 2002, la totalité de l'atelier de l'artiste iranienne qui est désormais inscrit sur les inventaires du Fonds national d'art contemporain. Après le dépôt, en 2003, au Capc de ce fonds exceptionnel le service de la conservation, sous la responsabilité d'Anne Cadenet, a entamé un travail d'inventaire et de constat d'état des œuvres. Des centaines de documents d'archives ont été analysées et des milliers d'objets identifiés : plus de 300 dessins de l'artiste datés de 1971 à 1996 ; des sculptures, des peintures et des installations.

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