Les œuvres de la collection du Capc peuvent être empruntées ou mises en dépôt pour des expositions temporaires, monographiques ou collectives, à l’initiative d’institutions, de musées ou centres d’art en France comme à l’étranger. Chaque demande fait l’objet d’une étude par un comité de prêt interne et selon un cadre réglementaire qui formule les obligations des emprunteurs, notamment en termes de sécurité, de transport, d’assurance des œuvres et de conservation.
Depuis une dizaine d’années, le Capc développe aussi ses propres expositions de la collection hors les murs à Bordeaux et au-delà.
Les Saisons culturelles Paysages en 2017 et Liberté en 2019, ont mis à l’honneur deux figures majeures de la collection, Richard Long et Jean-Pierre Raynaud avec un parcours d’œuvres allant du Grand Théâtre au Palais Rohan ou encore de l’Espace Saint-Rémi au Jardin Botanique.
À la marge de cette programmation, d’autres expositions hors les murs comme celle du Rocher de Palmer en 2013 ont permis de construire de nouveaux partenariats et de programmer en contrepoint de l’exposition au musée, un concert de Rodolphe Burger. À la Bibliothèque du Grand Parc, c’est le dialogue avec les habitants du quartier autour de quelques œuvres de la collection complétée par une sélection d’œuvres d’artistes africains sélectionnées par MC2A qui a favorisé les échanges avec des publics du champ social.
En 2016 et 2017, deux autres projets ont été exportés outre-Atlantique à Monterrey et à Puebla au Mexique. Ces derniers avaient pour ambition de développer l’aura internationale de la collection et de consolider des partenariats institutionnels.
En 2021, alors que la crise sanitaire imposait la fermeture des établissements culturels, le Capc a investi un ensemble de vitrines vacantes du centre de Bordeaux avec des œuvres de la collection du Capc et de nouvelles productions d’artistes de la collection. Intitulé Tout doit disparaitre, ce projet à la fois grinçant et facétieux plaçait l’art où il ne pouvait se dérober au regard, quelles que soient les restrictions imposées. Le titre Tout doit disparaitre devait s’envisager ici comme un appel vibrant à reconsidérer la place de l’art dans notre société. Ce projet postulait que l’expérience de l’art, en ce qu’elle nous émeut, nous interroge ou nous scandalise, est vitale à notre espace commun.
En 2022, l’exposition Hypernuit à la Base sous-marine de Bordeaux est née de l’envie de concevoir une exposition à partir des collections du Capc musée d’art contemporain et du Frac Nouvelle-Aquitaine MÉCA, rarement réunies au cours de leur histoire. Les deux commissaires de l’exposition, Sandra Patron et Claire Jacquet, ont choisi d’investir le contexte particulier de la Base sous-marine à la fois comme une boîte noire cinématographique et une caisse de résonance de mémoires oubliées ou occultées.
Les expositions hors les murs de la collection participent aux enjeux de démocratisation culturelle souhaités par le Ministère de la Culture et par la Ville de Bordeaux. Ils ont vocation à étendre les actions de l’institution, à renforcer les partenariats et à toucher de nouveaux publics et à tisser des liens privilégiés avec d’autres acteurs du champ patrimonial, culturel et social à l’échelle du territoire métropolitain.