Paul Maheke, Le langage des ombres, 2017-2024, 2025
14.05.25 - 18.05.25
Paul Maheke, Le langage des ombres, 2017-2024, 2025
14.05.25 - 18.05.25
Paul Maheke, Le langage des ombres, 2017-2024, 2025
14.05.25 - 18.05.25
Paul Maheke, Le langage des ombres, 2017-2024, 2025. Photo Arthur Péquin

Sur toute la durée de L'Académie des Mutantes, un ensemble d’œuvres textiles de Paul Maheke seront déployées sur les mezzanines du Capc. Depuis 2017, ses expositions contiennent quasi systématiquement des rideaux de couleurs, plus ou moins opaques. Pour la première fois rassemblés, ces rideaux servent parfois de supports pour des fragments de texte et plus récemment des figures.  L’accrochage de cette suite d’œuvres fait office d’esquisse de rétrospective en même temps qu’elle sert de fond de scène à «  L’Académie des Mutantes ».

Dans le cadre de L'Académie des Mutantes 2025
Date de début :
14.05.25
Date de fin :
18.05.25

Commissaire Cédric Fauq

Déjà lors de ses études aux Beaux-Arts de Cergy (2007-2011), Paul Maheke expérimentait avec de la peinture et des pigments pulvérisés sur de la toile ou de la soie. Plus tard, il commence à imprimer des textiles (souvent blancs) pour les utiliser comme drapeaux et étendards (Les étendards, swaying bodies, 2009). Ces œuvres existaient à la fois dans l’espace public et dans celui de la galerie. En 2015, pour l’exposition « Odradek » aux Instants Chavirés (Montreuil), il collabore avec l’artiste Maxime Bichon sur une nappe imprimée (Ask for Trouble, 2015). 

C’est pour sa première exposition personnelle à la South London Gallery à Londres « I Lost Track of the Swarm » (J’ai perdu la trace de l’essaim) en 2016 que Paul Maheke produit ses premiers rideaux. Visuellement, ces œuvres font la jonction entre les pièces textiles de l’artiste américain d’origine cubaine Felix Gonzalez-Torres (1957-1996) et les expérimentations graphiques de l’Américain Lawrence Weiner (1942-2021) : elles marquent à la fois des interstices, affectent la lumière, et font flotter des mots. 

Depuis 2016, les expositions de Paul Maheke contiennent quasi-systématiquement des rideaux. S’ils étaient d’abord des supports pour des mots et des moyens d’adoucir la dureté des espaces d’expositions, ils ont également été des surfaces de projection, et des parois fragiles entre lesquelles l’artiste a performé. D’abord diaphanes, colorés, et unis, ils sont ensuite devenus des toiles – opaques – sur lesquelles l’artiste apposait de la javel, ou qu’il pouvait traiter avec différents pigments (comme du thé).

Le langage des ombres, 2017-2024 (2025), présente pour la première fois un ensemble de 9 séries de rideaux qui couvrent 8 ans de production artistique de Paul Maheke. Installés chronologiquement, leur superposition permet d’effleurer la constance du vocabulaire esthétique de l’artiste tout en appréhendant ses variations. Si les textes évoquent la fluidité des corps, le désir de communauté ou encore des potentiels de guérison, les figures et visages qui y apparaissent sont des tentatives de capture de fantômes, comme autant d’invocations d’esprits.

 

feat. 

The dancefloor could never be a story with one voice. The dancefloor is packed with stories all pulsating with their own experiences and needs, 2017
The River Asked for a Kiss (to Pateh Sabally), 2017
A fire circle for a public hearing, 2018
Feeling the Tides Within the Fluids of My Body, 2019
ooloï (OlOi), 2019
OOLOI, 2019
Letter to a Barn Owl, 2018
As Saturn and Jupiter Conjunct, 2021
Vert Pétri d’Eau, 2024

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