
Après ses récentes expositions personnelles au New Museum de New York, à la Haus der Kunst de Munich et au MOCA de Toronto, et avant le Pavillon canadien pour la 60e Biennale de Venise (2024), Kapwani Kiwanga investit la grande Nef du musée pour un projet inédit pensé en écho à l’histoire du lieu, qui était au XIXe siècle un Entrepôt de denrées coloniales pour devenir dans les années 1970 un des lieux de création contemporaine les plus emblématiques en France et à l’étranger. Inviter Kapwani Kiwanga relevait pour le Capc de l’évidence, tant sa pratique s’ancre à la fois dans la création d’ouvertures temporelles et spatiales pour modifier les manières de voir et d’interpréter notre histoire commune, mais également dans un intérêt marqué pour l’histoire des formes minimales, si présentes dans l’histoire de l’institution.
Pour célébrer ses 50 ans, le Capc propose un long week-end d’effervescence artistique et culturelle. Jour et nuit, aux quatre coins de l’entrepôt Lainé, des rendez-vous, évènements et autres surprises témoignent des audaces du temps présent et explorent l’avenir tout en revisitant l’histoire du musée, sa mythologie et ses fantômes à la croisée du geste, de la mémoire et de l’archive. Performances, débats, conférences, ateliers, visites insolites, jeux de pistes, musique et dancefloor… seront ainsi au programme de ce grand moment de célébration, conçu pour être à la fois rétrospectif, prospectif et festif.
L’ambition de cet ouvrage est de revenir sur 50 ans de création contemporaine en abordant cette histoire par le biais des expositions qui ont forgé la réputation du Capc. En confiant la rédaction du récit historique qui constituera l’épine dorsale de ce livre à la curatrice Eva Barois De Caevel, le Capc a souhaité convoquer le passé à partir d’une pensée du présent et d’une certaine actualité de la pensée et de la réflexion théorique, afin d’apporter une distance critique à une histoire trop souvent confondue avec son propre mythe. En écho à ce texte, l’ouvrage réunit également, et ce pour la première fois, la parole des différents responsables de cette institution, ainsi qu’un choix de curatrices et curateurs qui, au fil des années, et des générations ont contribué à faire de ce lieu un terrain d’expérimentations curatoriales.
Textes :
Eva Barois de Caevel, curatrice et historienne de l’art,
Sandra Patron, directrice du Capc
Cédric Fauq, curateur en chef du Capc.
Contributions :
Marie-Laure Bernadac
Nicolas Bourriaud
Yann Chateigné Tytelman
Henry-Claude Cousseau
Thierry Davila
Maurice Fréchuret
Anthony Huberman
Hou Hanru
Charlotte Laubard
Catalina Lozano
Alexandra Midal
Alice Motard
Hans Ulrich Obrist
María Inés Rodriguez
Marc Sanchez