jusqu'au 31.12.25
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Il y a dans les collections des œuvres invisibles et discrètes. Elles sont parfois des années durant « en grève » selon l’expression de Max Neuhaus. Afin de les mettre en lumière et d’explorer la part d’invisibilité de l’histoire des collections du musée, le Capc a imaginé un nouveau « Cold Case », que l’on traduit en français par affaire classée. Pour ce deuxième rendez-vous après celui consacré à Arsen Savadov en 2023, le Capc s’intéresse à l’œuvre de Max Neuhaus Two passages, bearing in between shadow and daylight, identical in form, diverging in spirit, 1993.
Commissaire Anne Cadenet, responsable des collections du Capc
Peu documentée et inactive depuis plus de dix ans, cette œuvre sonore installée dans deux espaces du musée est le sujet de multiples interrogations allant du « seuil d’apparition de l’œuvre » qui relève de l’intention artistique de Max Neuhaus à sa matérialité désormais obsolète, en passant par sa pérennité.
Pour ce deuxième rendez-vous après celui consacré à Arsen Savadov en 2023, le Capc s’intéresse à l’œuvre in situ de Max Neuhaus Two passages, bearing in between shadow and daylight, identical in form, diverging in spirit, 1993. Peu documentée et inactive depuis plus de dix ans, cette œuvre sonore installée dans deux espaces du musée est le sujet de multiples interrogations allant du « seuil d’apparition de l’œuvre » qui relève de l’intention artistique de Max Neuhaus à sa matérialité (désormais obsolète), en passant par sa pérennité.
Ce Cold Case 02 est une invitation à la découverte des systèmes élaborés par Max Neuhaus pour ses œuvres-lieux. Il s’appuie sur les études en rétro-ingénierie effectuées par des chercheurs de divers horizons. L’écosystème complexe mis en lumière grâce à leurs analyses sur la pérennité de ce paysage sonore est ici illustré par une carte mentale qui prend l’apparence d’un arbre avec son système racinaire (pour les sources), son tronc (pour la matérialité de l’œuvre) et ses branches (pour les effets). Des citations extraites d’entretiens de Max Neuhaus réunis par Daniele Balit et Matthieu Saladin dans l’ouvrage Les pianos ne poussent pas sur les arbres (2019) enrichissent les échanges propres à cet écosystème.
Max Neuhaus était un fervent défenseur de l’écologie sonore. Le titre de l’ouvrage cité ci-dessus est une réponse de Max Nauhaus au débat qui oppose sources sonores « acoustiques » et électroniques : « Les violons et les pianos ne poussent pas sur les arbres ; on peut les voir comme les synthétiseurs quelque peu archaïques de l’ère mécanique…. le son reste du son » .
En décembre 2024, dans le cadre du symposium Musées : Système, Contrôle et Émancipation programmé à l’occasion de la clôture du récit de collection Amour Systémique (co-produit avec le Cnap), Anne Cadenet, responsable du Centre collection et l’artiste Nicolas Montgermont ont animé un atelier à partir de l’œuvre de Max Neuhaus interrogeant les effets du son et des ondes dans notre environnement. En écho à l’œuvre de Max Neuhaus, Nicolas Montgermont a clôturé le symposium avec sa performance Système Implicite.
Anne Cadenet, responsable des collections du Capc